Il nous faudra
Vincent Engel
Pour
Jacques De Decker
(© V. Engel - Venise ; San Michele vu de Murano)
Il nous faudra
tout quitter
à jamais.
Il nous faudra
attendre
l'adieu
pour comprendre
enfin
que l'on aimait
ce qu'à jamais
on a perdu.
Ce poème, je l'attribue à Alessandro Giacolli, musicien qui n'a jamais existé mais dont la musique ne hante pas moins les ruelles et les canaux de Venise. Il l'a mis en musique dans sa Chanson de l'Oubli. Je l'ai écrit alors que j'étais adolescent. Je ne connaissais pas Jacques alors. Sans doute pourrais-je le réciter au moment de la perte de chaque être aimé ; mais dans son cas, ces mots me sont revenus en mémoire au moment où j'ai appris son décès. Dans notre long parcours, nous nous étions perdus de vue, puis retrouvés, puis à nouveau perdus… « Et nous voilà ce soir », comme chantait l'autre Grand Jacques.
© Vincent Engel