top of page
Contributions
Aucun résultat
Des titres éblouissants
J’ai d’abord connu Francis à travers ses romans dont les titres m’éblouissaient: Choses qu’on dit la nuit entre deux villes, Mémoires d’un ange maladroit, Les Agrandissements du ciel en bleu, La Longue promenade avec un cheval mort… Ces titres sublimes invitaient à la lecture et révélaient un art du roman propre à Francis Dannemark, fait de séquences courtes qui sont comme des clichés polaroïd substituant au récit des atmosphères ou des fragments musicaux. On a souvent cité la petite musique de ses romans, proche du jazz qu’il affectionnait.
Jean-Luc Outers
Francis Dannemark
pour
Une anabase existentielle et spirituelle
Litanies: le voyage du paralytique, voici le titre du dernier opus en date publié par Jacques Crickillon. On y perçoit le désenchantement grinçant qui anime le poète face à l’ensevelissement dans le veule d’un monde en perdition, un des thèmes majeurs, avec celui de l’amour, d’une œuvre parmi les plus hautes, spirituellement parlant, mais aussi d’un brûlant lyrisme, élaborée sans faille depuis la publication en 1968 de La Défendue.
Eric Brogniet
Jacques Crickillon
pour
Amoral Moreau : les mots du désir, le corps du délire
Foisonnante et éblouissante, l’écriture de Marcel Moreau invite à penser et éprouver le débordement de tout ce qui régule l’ordre établi. Cette subversion de l’ordre établi constitue un objet de discours en soi dans l’œuvre de l’écrivain originaire de Boussu, comme dans Julie ou la dissolution, ou encore Bannière de bave, romans dans lesquels les rouages de l’ordre social, toujours trop moral, trop souvent bien-pensant et sclérosant pour le corps et l’esprit, vont se dérégler jusqu’à un dévergondage généralisé.
Raphaëlle Hérout
Marcel Moreau
pour
Il faut reboiser l’âme humaine
Nous venons d’emménager dans le jardin du presbytère de Bauvechain. C’est l’histoire d’un mois ou deux, le temps de se refaire. Maman a déroulé ses tapis élimés sur la terre humide. Nous frôlons le tout confort : une cuisinière au gaz, un évier, un canapé et même un écran de télévision, le tout protégé par une bâche de chapiteau. Quand il pleut, on ne s’entend pas parler.
Le prêtre du presbytère vient boire des bières le soir, il se sent seul. Il aime les films d’action. Je me dis que quand il est parmi nous, Dieu ne doit pas être loin, ça me rassure. Mon frère rampe dans l’herbe avec sa couche, ma petite sœur tient à peine debout. On entend rugir les avions de la base militaire d’à côté.
Daphné Tamage
Julos Beaucarne
pour
Je n’ai jamais rencontré Jacques
Comment je me suis intéressé à Jacques De Decker, à ses livres? Via le Soir, pardi!
Le Soir, c’est presque une histoire familiale. Ma grand-mère, flamande, était abonnée. “J’ai appris le français en lisant le Soir”, disait-elle. J’ai encore un beau livre sur Paris, qu’elle avait gagné à la tombola annuelle du quotidien.
Guy Stuckens
Jacques De Decker
pour
Une adaptation scénique de l’œuvre
Une étape importante dans la reconnaissance du travail poétique de Jacques Crickillon aura été la mise en scène de son œuvre dans le spectacle K7 monté au Centre culturel d’Anderlecht par la Compagnie Hypothésarts en 1988. Fondée par le sculpteur Xavier Rijs et le metteur en scène Christian Leblicq, cette compagnie avait pour particularité, loin des scènes subventionnées et officielles, de proposer au public des adaptations de textes littéraires originaux et contemporains : Paysage avec homme nu dans la neige de Paul Emond et L’Indien de la Gare du Nord de Jacques Crickillon seront deux des premières réalisations de la Compagnie.
Eric Brogniet
Jacques Crickillon
pour
bottom of page