
Le Maroc se qualifie pour la Coupe du monde 2026
Mohamed Nait Youssef
Pour
Jean Zaganiaris
Bonjour, Jean.
Le Maroc se qualifie pour la Coupe du monde 2026.
La mort. Un constat. Un début de quelque chose, peut-être. Jean nous a quittés, soudainement. Son dernier voyage était prématuré, imprévisible, et pourtant, bouleversant. Il a fallu alors attendre quelques jours pour s’en rendre pleinement compte. C’est ainsi que va la vie. Les belles âmes partent discrètement..., paisiblement, laissant un vide sidéral, un trou dans le ventre. Jean a tout donné, a tout confié à ses mots ; tout, sauf la date de son départ définitif. Énigmatique. La mort.
Une belle après-midi ensoleillée de printemps. J’ai rencontré Jean pour la première fois dans un café de la capitale, à deux pas du musée. Nous avons parlé de tout et de rien. Un moment suspendu plein de débats et... de rigolades.
Jean était un homme sympathique, solaire, joyeux, et surtout soucieux des grandes questions… parfois qui fâchent. Nos échanges se sont multiplés depuis, en le lisant d’abord, puis en le publiant dans les colonnes du quotidien "Al Bayane". Il portait un regard différent, perspicace et lucide. Je trouvais toujours un plaisir à lire, le matin, à tête reposée, ses chroniques littéraires et ses réflexions philosophiques avant toute publication.
Notre dernière rencontre eut lieu, elle aussi, à Rabat. Il me parlait de son dernier livre et de sa grande passion pour le football, surtout féminin. Son enthousiasme n’avait pris aucune ride. De la philosophie à l’écriture, jusqu’au sport, ses propos révélaient une vision du monde simple, mais profonde. Jean avait quelque chose de singulier, de sincère, dans son rapport avec le Maroc, ce pays qu’il aimait tant. Hier, Rabat a vécu un moment mémorable : l’inauguration du stade rénové Prince Moulay Abdellah. Certainement, ton âme y était, regardant d’en haut ce festin footballistique coloré et merveilleux. Le Maroc s'impose face au Niger et se qualifie pour la Coupe du monde 2026.
Jean nous a quittés trop tôt, laissant derrière lui une œuvre, un héritage, et surtout le souvenir d’un homme altruiste, engagé et universel. Il restera vivant dans la mémoire de ceux et celles qui l’ont côtoyé et aimé. Paix à son âme.