RIP Monique Toussaint

Toi, doyenne des étangs d’Ixelles, flambeau de l’art, de la rencontre et de la culture, aussi audacieuse qu’impertinente, pourfendeuse de la vie fade et de l’ennui, romanesque dans l’âme.

Toi qui as fait de la vie un roman, de ta destinée celle d’un personnage. Pas étonnant dès lors que j’aie consacré mon premier livre à dresser le portrait de l’Oeuvre de ta vie. À dire vrai, tu partages avec les artistes et les écrivains (ex. Proust) que tu adores un don singulier : frotter les silex de l’art et de la vie pour en récolter des étincelles sublimes. Tu les as fait s’embrasser, s’embraser et se rencontrer pour faire jaillir une troisième réalité et dimension, l’art-vie. Tu as eu le courage de révéler l’art dans la vie et la vie dans l’art. En débusquant sans relâche les parallèles, les affinités, les résonances entre ces deux sphères. Tu as été une artiste de l’existence qui a fait de sa vie une oeuvre.

Toi qui as toujours salué ta bonne étoile, il est temps de la rejoindre.